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Conseil à l'entourage

Un de vos proches semble en difficulté avec le jeu ?

L’un de vos proches joue et sa pratique peut susciter chez vous des interrogations.

 

Du jeu récréatif au jeu excessif

Votre proche peut avoir une pratique de jeu régulière et contrôlée, sans rencontrer de difficultés particulières. Le jeu reste pour lui est un loisir et il n’y pas lieu de s’inquiéter.

À l’inverse, sans être dépendant, il peut jouer à des fréquences relativement espacées mais miser des sommes d’argent très conséquentes et se mettre ainsi en difficultés financières.

Votre proche peut également être un joueur dépendant. Dans ce cas, sa pratique de jeu passe avant toute chose, il joue pour rattraper ses pertes sans pouvoir se contrôler. Jouer est plus fort que lui, il ne peut plus se passer de jouer.

L’objectif n’est pas que vous posiez un diagnostic mais d’évaluer si sa pratique de jeu est un problème récurrent qui entraîne des conséquences négatives pour lui ou son entourage.

Des signes peuvent révéler une pratique de jeu problématique

Le temps de jeux de votre proche est une manière d’estimer la place que le jeu prend dans sa vie. Y consacre-t-il, selon vous, beaucoup de temps ? Joue-t-il de plus en plus souvent ?

Si votre proche joue de manière excessive, il est probable que son comportement en soit modifié. Constatez-vous qu’il est différent lorsqu’il ne joue pas ? Notez-vous chez lui une tendance à l’irritabilité ?

Une pratique excessive de jeu peut également avoir un impact sur ses finances. Constatez-vous qu’il lui arrive de ne plus remplir certaines de ses obligations financières ? Se retrouve-t-il souvent à découvert ? Vous demande-t-il de l’argent ? Avez-vous connaissance de dettes qu’il aurait auprès de tiers ?

Sa manière de parler du jeu peut également vous donner des pistes sur le rapport qu’il entretient avec sa pratique. Envisage-t-il cette activité comme un passe-temps ou comme un moyen de s’enrichir ? En comprenant sa manière d’appréhender le jeu, vous pourrez mieux définir l’importance qu’il lui donne.

La place qu’il accorde au jeu par rapport à ses autres activités peut être un indice fort d’une pratique problématique. Avez-vous remarqué qu’il préférait parfois donner la priorité au jeu plutôt qu’à ses engagements ?

Enfin, des remarques extérieures peuvent également vous alerter sur l’ampleur du jeu dans sa vie.

 

Ne restez pas seul et pensez aussi à vous

A toute situation, même les plus désespérées, il existe des « solutions » et des moyens de rétablir les choses. L’essentiel sera pour vous de vous reposer, de prendre du recul et de pouvoir vous faire épauler ou aider par des tiers. Cependant, il est parfois difficile de franchir le pas. 

Des lignes téléphoniques comme Joueurs Info Service ( lien cliquable) (09 74 75 13 13) ou les différentes rubriques de ce site peuvent vous être très utiles. N’hésitez pas à y avoir recours.

Être soutenu par ceux qui vivent la même chose que vous

Vous n’êtes pas seul à avoir dans votre entourage une personne qui a une pratique excessive de jeu. D’autres vivent ou ont vécu la même chose que vous. Si chaque situation a ses particularités, vivre des situations similaires crée non seulement une solidarité mais aussi un ensemble d’expériences qui peuvent être partagés.

Certaines associations ou Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) possèdent des groupes de parole pour l’entourage. Aujourd’hui, Internet permet également aux proches de rompre plus facilement leur isolement. Ce site vous propose des Forums pour l’entourage où vous pouvez partager vos expériences.

Quelle que soit l’aide que vous choisissez, il est important que vous puissiez trouver celle qui vous convient le mieux. Pour ce faire, attachez-vous à la qualité de la relation que vous établirez avec ceux qui vous aident.

 

À éviter :

  • La morale ! Les reproches type « tu joues trop » sont totalement inefficaces, voire contre-productifs
  • Mettre la pression à tout prix sur le thème « tu dois arrêter » (passage en force)
  • Demander à tout prix une hospitalisation (pas de thérapie miracle et le joueur n’est pas tout à fait un malade comme les autres)
  • Faire les choses à sa place (important que le joueur garde le contact avec la réalité extérieure et ses contraintes)
  • Aider financièrement sans demander de contrepartie (favorise évidemment un maintien du jeu)
  • Se sacrifier pour l’autre (rôle du martyre)
Attitudes à encourager :

  • Savoir parler de ses besoins personnels
  • Faire valoir ses intérêts, se protéger
  • Savoir dire je…(le « tu tues »)
  • Prendre le temps d’écouter
  • Encourager le joueur dans ses prises de conscience et de décision
  • Valoriser ses démarches de changement